TRANSE ET ETAT ALTERE DE CONSCIENCE

Transe et état altéré de conscience 1
Le véritable fakir, comme l’était Ben-Ghou-Bey, a la faculté de se plonger dans un état second. Ce dernier  lui permet de réaliser des actes hors du commun. Les plus populaires sont évidemment les différents percements et autres tortures  qui provoquent la douleur chez le commun des mortels, voire a mort.
Cet état très spécial demande énormément de travail mental et une discipline à laquelle peu d’entre nous accepte de se plier. Léon Goubet, dit BEN-GHOU-BEY refusait catégoriquement d’être un “surhomme”, Beaucoup, l’ayant vu à l’œuvre le classait même de “surnaturel”. Ce n’était pas non plus un “don”, mais simplement, un travail, une gymnastique mentale que chacun de nous est apte à développer.
  
Transe et état altéré de conscience 2
Le véritable fakir n’a besoin d’aucun artifice pour se plonger dans cet état second. Il le fait simplement, comme le faisait BEN-GHOU-BEY parce qu’il le veut. Parce qu’il a la maîtrise de ses pensées. Et grâce à elles, il est maître de son corps. Aucune croyance mystique sinon de la connaissance.

  De tout temps, l’ignorance des hommes a déformé les choses, les fakirs en font également partie. L’admiration que suscite ces “pouvoirs”, déclenche chez l’ignorant une certaine forme de jalousie, car, lui aussi, il désire cette force, ce talent, ce pouvoir. Il utilisera alors tous les subterfuges possibles pour atteindre cet état “magique” qu’est une transe. Ces actes ne relèveront plus d’une véritable science, mais au contraire d’une totale inconscience.


Ben-Ghou-Bey parvenait à se plonger dans cet état altéré de conscience en quelques secondes.

Transe et état altéré de conscience 3
Le véritable fakir influence son corps par ses pensées, alors que l’ignorant qui tente l’imiter laisse son corps influencer ses pensées. Pour cette raison, ceux que nous pouvons voir faire des actes s’apparentant à du fakirisme ont besoin d’artifices. Ils sont totalement incapables d’atteindre un état de transe sans avoir recours à un subterfuge qui maîtrisera leur corps et ainsi leurs sensations. C’est ce que nous pouvons voir lors de manifestations mystico-religieuse comme le Thaipusam ou les cérémonies « soufi ». Le pénitent, atteint un état de transe, non pas par sa sagesse, son savoir ou sa volonté mais au contraire par sa simple bêtise, ignorance et fragilité d’esprit.  


Transe et état altéré de conscience 4
Afin d’atteindre cette transe incontrôlée, l’ignorant va littéralement “saouler” son corps et va altérer ainsi ses perceptions sensorielles. Cet état altéré de conscience peut être provoqué en tournant sur place comme les derviches tourneurs, ou en se laissant “emporter” par le rythme d’une musique, d’une danse effrénée, d’un simple effet de groupe, de diverses drogues, en secouant la tête ou le tout mélangé. Bref, rien de vraiment savant. A ce compte là, un simple ivrogne bien bourré fait l’affaire. Pour faire un jeu de mot aussi stupide que ces gens-là, nous pourrions dire :  “ il est dans un état ce con ! “, alors que le véritable fakir, lui, est dans un état second !


Transe et état altéré de conscience 5
Comme vous pourrez le constater sur la petite video incluse dans ce blog, filmée lors d’une démonstration faite en cabaret par le fakir BEN-GHOU-BEY, la transe dans lequel  il est plongé  est absolument contrôlée. Au moment de prendre ses instruments, sourire au public, marcher de-ci de-là, BEN-GHOU-BEY est totalement conscient comme vous et moi. Ce n’est qu’au moment de faire pénétrer les instruments dans son corps que l’état de transe est provoqué. Cela, se remarque à l’expression du fakir, qui , nous pouvons l’observer, reste un instant figé, le regard fixé au loin avec une absence presque totale de clignements. Ce n’est pas un « effet de « gros yeux » pour faire impression sur le public, mais simplement le regard  de « poisson  mort » de toute personne absente, plongée en transe. Ceci n’a évidemment rien à voir avec les transes dans lesquelles se plongent certains « excités» , en gesticulant dans tous les sens , au son de musiques endiablées  lors de rituels plus ou moins religieux. Ces gens là arrivent, bien sûr, à provoquer un état « similaire » d’insensibilité à la douleur et une transe, mais il est évident qu’il n’y a aucun contrôle volontaire de la situation.
  Une fois l’instrument perforant le corps, le fakir peut « revenir » à un état de conscience normal  . Nous pourrons observer cet état également dans les vidéos du Hollandais MIRIN DAYO. Le regard fixe, au moment où son partenaire lui enfonce le fleuret, après,  l’homme revient à lui et se promène comme si de rien était.  En faisant une comparaison sur le « mode » de travail entre ces deux fakirs, il est probable que MIRIN DAYO n’avait pas la même facilité que BEN-GHOU-BEY à manipuler cet état. En effet, ce n’est pas lui qui s’enfonce les instruments. Ceci pourrait indiquer, qu’il avait besoin d’un moment de tranquillité et  la transe profonde dans lequel il était plongé ne lui permettait pas de garder le contrôle de ses mouvements au moment de prendre les instruments et de les introduire dans les chairs C’est  très certainement pour cela qu’il prenait le risque de se faire  « embrocher » par quelqu’un d’autre.




Transe et état altéré de conscience 6
Cet état de « transe » dans lequel BEN-GHOU-BEY était plongé au moment de ses démonstrations lui permettait de ne pas ressentir de douleur. Je le rappelle pour ceux qui n’auraient pas lu les autres billets de ce blog, le véritable fakir ne « résiste » pas à la douleur, mais ne la ressent pas. Comme avait l’habitude de le dire BEN-GHOU-BEY : «  AUTANT PIQUER DANS UNE MOLETTE DE BEURRE ! » Malgré l’apparent avantage qu’offre le fait de ne pas avoir mal, ceci n’est pas sans inconvénients. Se reporter aux liens ci-dessous traitant des personnes « souffrant » d’insensibilité congénitale à la douleur.
Pour un fakir, les inconvénients de ne pas ressentir la douleur ne sont évidemment pas les mêmes que ceux de ces personnes avec cette étrange pathologie. Non, le problème réside simplement que le fakir privé de ses sensations, n’a plus la possibilité de savoir où passe l’instrument au travers des chairs. Ceci engendre donc le danger de perforer une artère, une veine, un organe vital, sectionner un nerf etc…
A part le fait que le véritable fakir reste absolument impassible devant la douleur, ce qui à l’extrême limite pourrait se « feindre » pour épater la galerie ( quoi que !...,) il est parfaitement remarquable de voir que, malgré les efforts , les pressions, les « triturations » faites à la chair, cette dernière ne démontre aucun signe de réactions telles: irritation, tuméfaction ou rougeur.

Liens en rapport avec cette page:
Insensibilité congénitale à la douleur





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